dimanche 24 août 2008

Le champion de l’éthique contrôlé une nouvelle fois positif: Bernard Clerfayt pris encore en flagrant délit de politicardise !


Lors de la campagne électorale pour les élections communales 2006, Bernard Clerfayt avait fait beaucoup d’efforts pour se présenter comme une espèce de candidat anti-establishment. Si cela pouvais paraître curieux pour un bourgmestre sortant, il faut reconnaitre qu’il avait su capitaliser le rejet de l’opinion publique contre ce qui est assimilé à de la politique « politicienne ». Lui, Bernard Clerfayt, prince de la probité, parangon de vertu et champion de l’éthique affrontait Laurette Onkelinx-la-politicarde. Cette dernière était présentée, cela va de soi, comme assoiffée de pouvoir, débordante d’ambition et suintante d’arrivisme ce que ses nombreuses années passées comme Ministre tendaient, bien entendu, à prouver de manière irréfutable. D’ailleurs n’avait-elle pas montré son dédain absolu pour les schaerbeekois en admettant qu’en cas d’élection comme bourgmestre, il était probable qu’elle soit bourgmestre empêchée le temps de terminer son mandat de Vice-Première Ministre ? Et en plus, ignominie absolue, elle n’était même pas 100% schaerbeekoise. La trame bipolarisée et manichéenne de la campagne électorale étant écrite, l’issue fut conforme au scénario rédigé par l’équipe de campagne du Bourgmestre tout comme aux standards du genre dans la mesure où le bien triompha finalement du mal le soir du 8 octobre 2006. Un grand moment de cinéma !

Toutefois, différents événements récents tendent à prouver que Bernard Clerfayt n’est peut être pas l’archange désintéressé de la bonne gouvernance qu’il s’est donné tant de mal à incarner.

Tout d’abord, il y a quelques mois Bernard Clerfayt est devenu bourgmestre…empêché. En effet, il a été appelé pour faire partie du même gouvernement que Laurette Onkelinx ! Certes, en soi, cela n’a rien de répréhensible même si on peut dans ce cas-ci comme dans d’autres se poser la question de la pertinence du cumul des mandats. Néanmoins, quand on a axé partiellement sa campagne sur la perspective sinon l’engagement d’être bourgmestre à plein temps contrairement à sa rivale qui, elle, avait évoqué la probabilité d’être empêchée durant une partie de la législature communale, il devient délicat de se présenter comme le gardien exclusif des intérêts des Schaerbeekois. Peut-on toutefois reprocher à Bernard Clerfayt d’avoir privilégié sa carrière personnelle à la préservation d’une image au demeurant fort surfaite ? D’autres à sa place auraient probablement fait le même choix.

Ensuite, les médias nous ont appris que Bernard Clerfayt n’a pas respecté ses obligations de mandataire public en ne rentrant pas à heure et à temps sa déclaration annuelle de mandats et de patrimoine conformément à la loi en vigueur. Pour s’en défendre, le Secrétaire d’Etat plaide une mémoire défaillante. On peut le croire dans la mesure ou il n’est que peu probable qu’il ait délibérément voulu occulter des mandats ou minimiser un patrimoine. Et, soyons de bon compte, il n’est pas le seul à avoir enfreint la loi.

Il n’empêche que pour bon nombre d’admirateurs de celui qu’ils tenaient pour le pourfendeur attitré de la politicardise, un début de doute doit commencer à s’immiscer. Les thuriféraires de Bernard Clerfayt, certains desquels s’étant fendus à l’époque de divers messages laudateurs1 dont la lecture à posteriori prête à sourire se disent peut être que l’étoile brillant au firmament politique schaerbeekois depuis le 8 octobre 2006 devient un peu pâle ces derniers temps.

L’image d’Épinal de Bernard Clerfayt comme chevalier blanc de la politique semble donc de plus en plus éloignée de la réalité. Peut être que cela aura pour conséquence heureuse l’ouverture, à l’occasion des communales de 2012 d’un réel débat autour de projets différents pour Schaerbeek, nécessité trop souvent laissée au second plan lors du dernier scrutin. Cela permettrait aux électeurs schaerbeekois de faire un choix sur base d’un programme sans risquer d’être dupes d’un bien fragile miroir aux alouettes dont l’inéluctable cassure peut entrainer non pas sept mais bien six ans de malheur.

Je ne puis résister à la tentation de reproduire ici le lien suivant: http://bernardclerfayt.blogspot.com/2006/10/12654-fois-merci.html