Pour une politique fiscale de gauche !
La réorganisation de notre système fiscal constitue un des domaines prioritaires de l’action du Parti Socialiste. Contrairement à ce que voudrait faire croire le camp libéral, le Parti Socialiste n’est pas pris d’une rage taxatoire. Au contraire, le Parti socialiste défend la mise en place d’une fiscalité plus juste qui tienne compte des capacités contributives de chacun.
Or, à l’heure actuelle, notre système est tout à fait injuste sur ce point puisque ce sont les revenus du travail qui sont les plus taxés alors que les revenus du capital (qui sont majoritairement concentrés entre les mains d’une petite minorité de la population) échappent pour une large part à l’impôt. En outre, l’(in)action de Didier Reynders au Ministère des finances laisse le champ libre à la fraude fiscale et aux mécanismes d’évasion fiscale qui profitent principalement aux gros revenus.
C’est pourquoi, le programme du Parti Sociale propose d’agir sur ces deux fronts.
D’une part, il est urgent de renforcer la lutte contre la grande fraude fiscale. A l’heure actuelle, les petits contribuables (et, en particulier, les travailleurs) font l’objet de contrôles récurrents. Dans le même temps, la plupart des enquêtes relatives à la grande fraude fiscale n’ont pas pu aboutir ces dernières années. C’est pourquoi, le Parti Socialiste souhaite placer la lutte contre les grandes fraudes fiscales au cœur de ses priorités.
D’autres part, il faut promouvoir une meilleure taxation des revenus du capital et des grandes fortunes afin de pouvoir soulager la pression fiscale sur les revenus du travail. Il n’est pas normal les travailleurs soient lourdement taxés alors que les rentiers échappent largement à toute contribution fiscale. Deux propositions du PS sont particulièrement intéressantes sur ce point.
Premièrement, le Parti Socialiste prône une meilleure taxation des plus-values réalisées lors de la vente d’action. A l’heure actuelle, un riche spéculateur qui achète des actions pour les revendre un peu plus tard au double du prix peut facilement échapper à toute taxation alors que le simple contribuable qui touche les intérêts sur son compte en banque doit, lui, payer le précompte mobilier. C’est pourquoi, le Parti Socialiste propose d’étendre les mesures permettant de soumettre à l’impôt les plus-values réalisées dans le cadre de la spéculation boursière.
Deuxièmement, le Parti Socialiste propose d’introduire une cotisation de solidarité sur les plus grandes fortunes comme cela existe dans beaucoup d’autres pays (France, Norvège, Espagne, Suisse,…). Ce prélèvement, d’un faible taux, toucherait les patrimoines supérieurs à 1,25 millions d’euros.
Par ailleurs, ces dernières années, sous la pression des libéraux, de nombreuses réductions de cotisations sociales ont été octroyées aux employeurs. Celles-ci avaient pour but de stimuler l’embauche de nouveaux travailleurs mais, dans les faits, on se rend compte qu’elles ont plus souvent constitué un cadeau aux employeurs sans véritable effet positif sur l’emploi. Les montants en jeu sont considérables et il est inadmissible que ceux-ci soient purement et simplement gaspillés de cette manière. C’est pourquoi le Parti Socialiste propose, dans un premier temps, d’évaluer l’effet réel des réductions de cotisation sur l’emploi et, dans l’attente de cette objectivation, de geler le niveau actuel des réductions. Dans un deuxième temps, le PS propose, d’une part, de cibler ces réductions au seul domaine pour lesquels il est prouvé qu’elles sont efficaces (les bas salaires) et, d’autre part, de lier spécifiquement l’octroi de réductions de cotisations supplémentaires à des créations directes d’emploi.
Ces mesures permettraient de garantir, d’une part, un véritable effet positif des mesures de réduction de cotisation sur l’emploi et, d’autre part, de limiter le coût total des réductions afin de garantir la pérennité de notre sécurité sociale.