lundi 5 janvier 2009

Stop au massacre de Gaza !

A l’heure où j’écris ces quelques lignes, les chars ont pris le relais de l’aviation israélienne pour poursuivre l’entreprise de destruction initiée le 27 décembre dernier et dont l’appellation « plomb durci » semble dramatiquement appropriée. Cette nouvelle agression contre le peuple palestinien est injustifiable. Certes, des miliciens du Hamas lancent, de manière récurrente, depuis plusieurs mois des roquettes sur le sud d’Israël. Toutefois, s’il est évident que les quatre morts israéliens (1) causés par le lancement répété de ces roquettes de fabrication artisanale dont la précision est plus que défaillante sont quatre morts de trop, la réponse de Tsahal apparait indubitablement comme disproportionnée. Avec un bilan s’élevant à plus de 500 morts du coté palestinien, il me semble que l’équidistance, que d’aucuns appellent sempiternellement de leurs vœux lorsqu’il s’agit de se positionner sur le conflit israélo-palestinien, est difficilement tenable en l’espèce. Dès lors, il est essentiel de condamner sans ambiguïté l’offensive israélienne actuellement en cours dans la bande de Gaza.

Ce qui est vraiment déplorable c’est que l’agression israélienne répond davantage à des considérations électoralistes qu’à une volonté de garantir la sécurité des habitants d’Israël. Tant Kadima qu’Avoda veulent redorer leur blason avant les élections législatives prévues le mois prochain et montrer à l’opinion publique israélienne que le Likoud, bien placé dans les sondages, n’a pas le monopole de la fermeté envers les (terroristes) palestiniens. Et tant pis si des civils doivent mourir en raison de ce vil exercice de musculation politicienne !

Je n’éprouve aucune sympathie pour le projet politique réactionnaire du Hamas. Il est malheureusement à craindre que l’actuelle offensive israélienne renforce encore davantage le prestige de cette organisation auprès d’une population martyrisée depuis tant d’années par l’occupation, la colonisation ou, plus récemment, par un embargo meurtrier.

Différentes manifestations ont eu lieu ces derniers jours notamment en Belgique. Il importe de continuer et d’intensifier ces mobilisations de solidarité avec le peuple palestinien !

(1) Chiffres extraits de l’article suivant : http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/proche_moyenorient/20090105.FAP6648/gaza_les_roquettes_a_nouveau_au_coeur_du_conflit.html

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Carlos,

je ne peux qu'être d'accord avec toi. Je rajouterais que primo, c'est Israël qui a violé la trève en faisant des incursions en novembre, dans le souci de provoquer le Hamas. Cette guerre était en préparation PENDANT la trève. Que la Hamas respectait. Il semble également que l'antisémitisme, qui risque de connaître une nouvelle poussée, est l'allié objectif du sionisme, depuis bien avant la création d'Israël (argument de vente et de justification de toutes les violations du droit international par la "reductio ad hitlerum").Les crimes de guerre israéliens de ces dernières semaines s'ajoutent à 40 ans d'occupation, de colonisation, d'humiliations (checkpoints, destruction des cultures d'oliviers, Mur de la Honte etc.) et d'assassinats "ciblés"(?). Heureusement qu'Israël peut compter sur les Etats-unis qui cautionnent toutes les violations du droit international de cet Etat voyou, seule puissance nucléaire de la région jusqu'ici. L'apartheid que subissent les palestiniens, réduits à vivre dans des bantoustans, la prolifération des colonies à Gaza tout comme la volonté des gouvernants sionistes qu'Israël reste un "Etat juif", tout cela hypothèque grandement les possibilités de dialogue égalitaire et de bonne foi. Bref, tout cela amène beaucoup de ceux qui soutiennent le peuple palestinien à abandonner l'idée de la solution à deux états. Pour envisager, l'idée d'un seul état, binational. Encore plus utopique, mais peut-être aussi la dernière solution encore réalisable. Etla pire pour les sionistes...

Anonyme a dit…

Gilles,

Je partage dans les grandes lignes ton analyse. Deux bémols toutefois.

Premièrement, l’antisémitisme n’a attendu le sionisme pour sévir. Il est évident que du coté des propagandistes d’Israël, il y a une volonté d’entretenir un amalgame entre antisionisme et antisémitisme car cela sert leurs intérêt. Cela va sans dire mais cela va mieux en le disant, le rejet d’un projet politique comme le sionisme est une chose, l’apologie de la haine d’une communauté en est une autre. Je pense qu’il est important d’insister là-dessus. Surtout que certains pays arabes ont une approche plus que tendancieuse de la chose. Je ne parle même pas, ici, de l’état-voyou infréquentable qu’est l’Iran. Dans les luxueux hôtels d’Arabie Saoudite, pourtant très fidèle vassal de l’Empire, il est possible de trouver des exemplaires du « protocole des sages de Sion », abject et notoire faux aux visées antisémites claires. Dès lors, je pense qu’il faut continuellement insister sur le caractère inacceptable de l’antisémitisme tant vis-à-vis de ceux qui à force de l’évoquer finissent par le galvauder qu’à ceux qui le propagent ouvertement.

Deuxièmement, si ton idée d’état binational est intellectuellement séduisante, je pense que cette option est impraticable. Le niveau de conscience nationale des deux communautés et les ressentiments liés à des années de conflit rendent impossible la concrétisation d’un tel objectif.

Anonyme a dit…

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